PFAS : pourquoi ces polluants sont-ils dangereux
PFAS : Pourquoi ces polluants sont-ils dangereux ? 31/11/2024 Nathanael BERGERIOUX Les alkyls perfluorés et polyfluorés (PFAS) sont un groupe incluant plus de 4 700 produits chimiques d’origine anthropique largement utilisés qui s’accumulent au fil du temps chez l’être humain et dans l’environnement. Ils peuvent contaminer diverses sources d’eau potable y compris dans les réserves souterraines. Cependant, ils peuvent mettre plusieurs années entre le temps ou ils ont été utilisés et leur apparition dans les analyses de l’eau. PFAS : La menace invisible, d’où viennent-ils et pourquoi durent-ils ? PFAS : facteurs de détection Contamination directe : Les PFAS peuvent être détectés rapidement en cas de contamination directe, par exemple si des produits contenant ces substances sont utilisés ou déversés sur le sol. En revanche, en cas de fortes pluies ou d’inondations, les PFAS présents dans le sol peuvent facilement infiltrer les nappes phréatiques. Délai de détection : plusieurs semaines à plusieurs mois. Contamination par dégradation Les PFAS se présentent sous diverses formes, telles que des emballages alimentaires, de la mousse anti-incendie, des textiles anti-taches et imperméables, mais aussi des produits cosmétiques. Avant que les PFAS en se dégradant, finissent par intégrer les sols et atteignent les nappes phréatiques. Délai de détection : plusieurs mois, voire des années. Contamination environnementale : Enfin, la perméabilité des sols et les conditions environnementales jouent un rôle majeur dans la migration des PFAS. Ces substances peuvent s’accumuler dans les sédiments ou demeurer piégées dans les sols avant de pénétrer lentement les eaux souterraines. Délai de détection : plusieurs années, voire des décennies. Source : Les PFASS, nature, risque et limite Origines des PFAS En raison de leur utilisation étendue dans de nombreux produits industriels et de consommation, Les PFAS proviennent de diverses sources, voici les principales origines : Industrie : Les PFAS sont largement utilisés dans des processus industriels, notamment pour la fabrication de revêtements résistants à l’eau, aux graisses et aux taches. Ils se trouvent dans des produits comme les textiles, les tapis, les emballages alimentaires et les revêtements antiadhésifs. Produits de consommation : De nombreux articles de consommation contiennent des PFAS, comme certains produits de nettoyage, les cosmétiques, les produits d’entretien et les articles en papier traités. Décharges et déchets : Les sites de décharge où des produits contenant des PFAS ont été éliminés peuvent être une source importante de contamination des sols et des eaux souterraines. Le lixiviat des décharges peut libérer ces substances dans l’environnement. Militaires et aéronautique : Les PFAS ont été utilisés dans les mousses anti-incendie, en particulier dans les installations militaires, ce qui a conduit à une contamination dans et autour de ces sites. Applications agricoles : Certains produits agricoles, comme les pesticides, ont pu contenir des PFAS, contribuant ainsi à leur présence dans les sols et les eaux. Source : Des polluants éternels omniprésents Leur impact sur la santé humaine. Perturbations hormonales : Ils dérèglent les hormones thyroïdiennes et sexuelles, affectant la fertilité et le développement des enfants. Risque de cancers : Une exposition prolongée au PFAS est associée à des cancers des reins. Impact sur le système immunitaire : Diminue la production d’anticorps rendant le corps plus vulnérable aux infections et réduisant l’efficacité des vaccins. Impact métabolique : Ils augmentent les niveaux de mauvais cholestérol et la résistance à l’insuline, favorisant les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Impacts sur la reproduction et le développement : Les PFAS sont liés à des complications de grossesse, un faible poids à la naissance et des effets à long terme sur la croissance des enfants. Comment éliminer les PFAS. Il existe plusieurs méthodes pour limiter voir supprimer les PFAS: Sur le plan international et européen, diverses initiatives et accords ont été mis en place pour encadrer et réglementer plusieurs composés de la famille des PFAS. Parmi eux, la convention de Stockholm de 2001, un accord international visant à réguler certains polluants organiques, joue un rôle clé. Également, un projet de restriction de cinq États est en cours d’examen par l’ECHA (Agence Européenne des Produits Chimiques), qui envisage d’interdire la production et la commercialisation de produits contenant des PFAS en raison de leur forte persistance, bien qu’ils n’aient pas tous le même niveau de toxicité. L’importance d’analyser régulièrement l’eau dédiée à la consommation humaine. Qui fixe la fréquence des prélèvements et analyses d’eau ? La réglementation française s’inscrit dans le cadre des directives européennes, notamment la directive sur l’eau potable (DCE) et la réglementation REACH, qui encadre l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques. En France, c’est l’ARS qui détermine les fréquences d’analyses pour l’eau potable en fonction de la population desservie par les acteurs publics et du débit d’eau (en jours/m³). Elle mandate par la suite des laboratoires affiliés pour réaliser un nombre prédéfini de prélèvements annuels. Elle autorise également des analyses complémentaires en cas de dépassement des seuils ou de détection d’anomalies. Que contiennent ces analyses ? Les analyses incluent tous les paramètres mesurés lors des prélèvements, comme les micropolluants, les produits phytosanitaires, et les aspects visuels de l’eau. Chaque paramètre est associé à la concentration détectée, accompagnée des normes de qualité applicables, notamment les seuils et les références de qualité à respecter. Que se passe-t-il en cas de dépassement ? En cas de dépassement des seuils, les acteurs publics sont tenus d’informer l’ARS sans délai de la situation et des risques potentiels pour la population. Ils doivent ensuite mettre en œuvre toutes les actions nécessaires pour rétablir la qualité de l’eau afin de garantir la sécurité sanitaire des usagers, cela va passer par : – Des annonces publiques via les sites web des collectivités, les médias locaux ou des affichages en mairie. – Des restrictions temporaires et fermetures des points de captages suivant la gravité de l’altération de la qualité de l’eau. Les usagers peuvent être invités à consommer de l’eau embouteillée. (Entre 1994 et 2013 environ 3000 captages ont été abandonnés à cause de la présence de nitrates/pesticides dans l’eau). – Un ajustement ou un renforcement des traitements actuel comme l’ajout de charbon actif pour capter les polluants organiques ou
L’impact de l’activité humaine sur l’eau potable
L’impact de l’activité humaine sur l’eau potable 12/112024 Nathanael BERGERIOUX L’eau potable, indispensable à la vie, est aujourd’hui fortement menacée par les activités humaines. Agriculture, industrie, urbanisation : chaque secteur génère des pollutions qui se retrouvent dans nos sources d’eau douce. Comprendre comment ces activités impactent l’eau est essentiel pour agir efficacement et protéger cette ressource précieuse. Les différentes activités humaines à l’origine de la pollution des eaux. « L’agriculture intensive : pesticides, engrais et infiltration des polluants L’agriculture intensive repose sur l’utilisation massive de produits chimiques tels que les engrais et les pesticides afin d’optimiser les rendements agricoles. Bien que cette approche ait permis de nourrir une population mondiale en croissance, elle a des conséquences environnementales préoccupantes, en particulier pour la qualité de l’eau. Les engrais chimiques, notamment ceux riches en nitrates et phosphates, sont utilisés pour fertiliser les sols et stimuler la croissance des cultures. Cependant, ces substances, lorsqu’elles ne sont pas complètement absorbées par les plantes, peuvent s’infiltrer dans le sol et atteindre les nappes phréatiques. Cette contamination par les nitrates représente un danger direct pour la santé humaine, notamment à travers des maladies telles que la méthémoglobinémie, ou « syndrome du bébé bleu ». Les phosphates, quant à eux, favorisent l’eutrophisation des eaux, ce qui engendre la prolifération excessive d’algues, réduisant ainsi l’oxygène dissous dans l’eau et menaçant la faune aquatique. En plus des engrais, les pesticides (herbicides, fongicides, insecticides) sont également utilisés en grande quantité dans l’agriculture intensive pour lutter contre les ravageurs et les maladies des cultures. Ces produits chimiques pénètrent souvent dans le sol, où ils peuvent se décomposer lentement et contaminer les eaux souterraines. Pour plus de renseignements sur les produits chimiques et leur impact sur la santé, nous vous invitons à lire notre article sur les PFAS. Ils peuvent persister pendant de longues périodes dans l’environnement, posant des risques à long terme pour la biodiversité et la santé humaine. En conséquence, l’agriculture intensive contribue significativement à la dégradation des ressources en eau, rendant parfois l’eau souterraine impropre à la consommation. Les études sur les concentrations de nitrates et de pesticides dans les eaux souterraines des régions agricoles en France indiquent que ces contaminants dépassent souvent les seuils de sécurité fixés pour la santé publique, mettant en évidence l’ampleur de la pollution. Par exemple, selon les rapports de la Commission Européenne et de l’Agence Européenne pour l’Environnement, certaines régions agricoles françaises, comme la Bretagne, subissent une contamination élevée par les nitrates, souvent au-delà des normes environnementales, ce qui engendre des risques pour la qualité de l’eau potable et l’écosystème. Source :Bretagne-environnement Les activités industrielles sont une autre source majeure de pollution de l’eau souterraine. Certaines industries, en particulier celles des secteurs chimiques, miniers, et métallurgiques, produisent des déchets dangereux qui peuvent contaminer les nappes phréatiques si leur gestion est mal contrôlée. Par exemple, les usines chimiques peuvent rejeter des métaux lourds (comme le mercure, le plomb, et l’arsenic), des solvants organiques et des hydrocarbures dans le sol ou dans les eaux de surface, qui finissent par s’infiltrer dans les aquifères. La pollution industrielle est souvent complexe à traiter, car elle peut se propager sur de vastes zones et contaminer plusieurs couches du sol. De plus, les contaminants industriels peuvent se mélanger avec des produits chimiques agricoles ou d’autres sources de pollution, compliquant la tâche des autorités et des chercheurs pour identifier et traiter ces substances de manière efficace. L’exemple des sites pollués par des métaux lourds est particulièrement alarmant, car ces substances ne se dégradent pas facilement. Les métaux lourds peuvent se bioaccumuler dans les organismes vivants, créant ainsi un risque pour la santé humaine et la biodiversité. Les campagnes de surveillance, comme celles menées par l’Agence européenne de l’environnement (EEA), documentent l’étendue de cette contamination à travers l’Europe et recommandent des mesures de contrôle stricts pour prévenir de tels incidents. L’élevage intensif : déjections animales et charges organiques polluantes L’élevage intensif représente également un risque important pour la qualité des eaux souterraines, notamment en raison des déjections animales et de la gestion des déchets organiques. Les lisiers et fumiers, utilisés comme fertilisants agricoles, contiennent des éléments nutritifs tels que l’azote et le phosphore, qui peuvent s’infiltrer dans le sol et contaminer les nappes phréatiques. Cette pollution par les nitrates et phosphates est similaire à celle observée dans les zones agricoles, mais elle présente une particularité : les antibiotiques et les hormones utilisés dans l’élevage intensif peuvent également se retrouver dans l’environnement. Ces produits chimiques peuvent perturber les écosystèmes souterrains, affectant la faune aquatique et nuisant à la qualité de l’eau. Les antibiotiques et hormones administrés aux animaux peuvent se retrouver dans les effluents, qui sont ensuite appliqués sur les sols ou se déversent directement dans les rivières et les nappes phréatiques. Ces résidus d’antibiotiques peuvent contribuer au développement de résistances bactériennes, ce qui pose un problème de santé publique. De plus, des études ont montré que les hormones peuvent perturber les systèmes endocriniens des animaux aquatiques, compromettants ainsi l’équilibre des écosystèmes aquatiques. L’élevage intensif a donc un impact direct et indirect sur la qualité de l’eau souterraine et sur la santé des écosystèmes. La filtration naturelle des eaux souterraines et ses limites Les eaux souterraines jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement en eau potable. L’un de leurs atouts est leur capacité à se purifier naturellement lorsqu’elles s’infiltrent dans le sol. Ce processus de filtration naturel est rendu possible grâce aux différentes couches de terre, de sable et de roches qui agissent comme un filtre, piégeant une partie des impuretés avant que l’eau n’atteigne les nappes phréatiques. Mais bien que ce mécanisme naturel soit efficace dans une certaine mesure, il a aussi des limites qui ne permettent pas de garantir la pureté de l’eau souterraine. Le processus de filtration naturel : Infiltration et percolation : l’eau de surface pénètre le sol et s’enfonce progressivement. Elle traverse des couches de terre, de sable, de gravier et parfois d’argile. Absorption et échange ionique : les particules du sol retiennent les polluants grâce à des mécanismes chimiques tels que l’absorption. Les minéraux présents dans les roches peuvent également échanger
Rôle clé des points de captage dans l’eau potable.
Le rôle clé des points de captages 13/11/2024 Nathanael BERGERIOUX Les points de captage sont des installations essentielles qui permettent de prélever l’eau brute directement des sources naturelles (nappes souterraines, rivières, lacs) pour l’approvisionnement en eau potable. Situés dans des zones protégées, ils jouent un rôle clé pour garantir une eau de qualité avant son traitement et sa distribution. Garantir l’accès à une eau de qualité Chiffres-clés sur les captages d’eau potable en France : Il existe plus de 33 000 captages en France En France, plus de 18 millions de m3 d’eau est prélevés tous les jours. 96% des captages sont en eau souterraine. Cela représente 66% du volume d’eau prélevés 4% d’entre eux sont des captages en eau superficielle. Cela représente 34% du volume d’eau prélevé Source : l’eau et les milieux aquatiques-chiffre clés-Edition 2016. Les points de captage sont stratégiquement installés pour exploiter des sources d’eau de bonne qualité, afin de faciliter le traitement et de réduire les coûts de purification. Une eau initialement pure permet de minimiser les traitements chimiques, les étapes de filtration, et d’offrir une eau potable plus saine aux utilisateurs. La qualité de l’eau prélevée est donc un critère essentiel pour garantir un approvisionnement sûr et sain. Afin de protéger au maximum la qualité de l’eau potable, des périmètres de protection sont définis par le Code de la santé publique. Il impose leur délimitation afin de protéger la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Ces périmètres sont mis en place par arrêté préfectoral, après consultation publique et enquête environnementale, et sont soumis à une révision régulière pour adapter les zones de protection aux évolutions des conditions locales et des activités humaines. L’objectif de ces périmètres est de prévenir la contamination de l’eau par des substances polluantes d’origine agricole, industrielle, domestique, ou par des agents pathogènes. Il existe plusieurs niveaux de périmètre de protection autour des points de captages souterrains, chacun ayant un niveau de contrainte différent en fonction de son éloignement par rapport au point de captage. Le périmètre de protection immédiate (PPI) Le périmètre de protection immédiate est la zone la plus proche du point de captage, souvent clôturée pour restreindre les accès. Elle est destinée à empêcher toute activité qui pourrait affecter directement la qualité de l’eau, comme le dépôt de substances dangereuses, l’épandage de produits chimiques, ou le stationnement de véhicules. Le périmètre de protection rapprochée (PPR) Le périmètre de protection rapprochée entoure le PPI et vise à prévenir les risques de pollution en lien avec les activités humaines proches. Dans cette zone, certaines activités sont restreintes, comme l’utilisation de pesticides, la construction de bâtiments, ou l’exploitation agricole intensive. Le périmètre de protection éloignée (PPE) Le périmètre de protection éloignée est la zone la plus vaste. Elle s’étend à la surface de recharge de la nappe souterraine, zone où les eaux de pluie infiltrent le sol et alimentent la nappe phréatique. Ce périmètre vise à surveiller et encadrer les activités pouvant affecter indirectement la qualité de l’eau. Ces trois niveaux représentent le périmètre de protection, en complément à ce périmètre il existe : Une zone de protection de l’aire d’alimentation de Captage (ZPAAC) La ZPAAC est un sous-ensemble de l’AAC qui est liée à un programme d’action. Ce zonage est défini en fonction du contexte hydrogeologique et des activités susceptibles de nuire à la qualité de l’eau. Une aire d’alimentation de captage (L’AAC) Elle englobe la totalité de la zone qui est susceptible de provoquer à plus ou moins long terme de la pollution des eaux. Sur l’AAC, toute goutte d’eau, ruisseau, etc peut être susceptible de se retrouver dans le captage. (ruissellement et infiltration). Ce périmètre a donc pour objectif de limiter certaines pollutions agricoles ou urbaines. Ces périmètres et zones assurent une protection multi-niveaux pour garantir la qualité des eaux souterraines, en agissant à la fois sur les sources immédiates de pollution et sur l’ensemble de l’aire d’alimentation du captage. Source : Les différentes zones de protection des captages d’eau potable en France Détecter et prévenir des risques de contamination Malgré toutes ces mesures de protection, il arrive régulièrement que les nappes phréatiques soient contaminées par des polluants, le point de captage aura donc un rôle de surveillance et de point de contrôle pour les équipes chargées de réaliser des analyses récurrentes pour s’assurer que l’eau répond aux normes sanitaires. Détection et analyses de la qualité de l’eau Les échantillons sont envoyés à des laboratoires qui analysent les paramètres de qualité de l’eau, les comparent aux normes et seuils établis par l’ARS ou l’OMS. Après ces analyses, les données brutes sont remises aux collectivités ayant envoyé les échantillons. Amélioration et prévention L’OMS à un rôle essentiel dans l’amélioration et la prévention de la qualité de l’eau pour prévention des maladies, promotion des politiques de gestion durable. Selon un rapport de la Cour des comptes, traiter une eau polluée par les pesticides coûte 2,5 fois plus cher que de mettre en place des mesures de prévention. Cette organisation établit des standards internationaux sur la qualité de l’eau potable. Elle définit les seuils acceptables pour les contaminants chimiques, microbiologiques et physiques. Les documents sont régulièrement mis à jour pour refléter les avancés scientifiques. Elle définit également les caractéristiques physiques et organoleptiques : l’eau doit être claire, inodore et avoir un goût agréable. Par conséquent, l’OMS met en avant une approche de contrôle tout au long de l’approvisionnement en eau. Évaluation des sources d’eau Contrôle des infrastructures (captage, transports traitement) Surveillance des systèmes de distribution jusqu’à la consommation (eau du robinet) Une autre de ses missions est d’aider les pays à développer des systèmes robustes pour surveiller la qualité de l’eau potable afin de détecter les contaminants dangereux. Assistance technique et transfert de connaissances. Surveillance mondiale et collecte de données Néanmoins en France, cela reste l’ARS qui est responsable de contrôler la conformité de l’eau distribuée aux normes nationales. (pour plus d’information sur les autres organismes chargés de mettre en oeuvre les politiques de santé publique, rendez vous